Les dramatiques événements qui ont secoué la France ces dernières semaines ont conduit les pouvoirs publics et une partie de l’opinion à considérer la laïcité comme la clé de tous les maux qui frappent notre société.
Si la défense de la laïcité de 1905 est impérative en ce qu’elle impose le respect de chacun et des autres, qu’il soit permis de penser que la solution aux fractures de la société passe d’abord par des mesures politiques de réduction des inégalités, qui sont les premiers facteurs de division. L’intégration (pour reprendre ce concept à la mode qui ne doit pas appauvrir le pays en le privant de ses diversités) c’est d’abord la solidarité.
Quant à la liberté d’expression, cet accessoire actif des libertés de pensée, d’opinion et de conscience, cette manifestation de notre intimité, méditons ce qu’en a si bien dit Karim Emile Bitar dans une récente tribune sur le site de l’IRIS: Le véritable courage consiste à défendre la liberté d’expression des « autres » et non pas celle des « nôtres ».